jeudi

LES BEBES NE SONT PAS DES HOCHETS

INTRODUCTION

A peine venus au monde, des nourrissons sont parfois victimes de maltraitance. Irrités par leurs pleurs, certains adultes excédés secouent l’enfant pour le faire taire. Ce geste d’énervement est loin d’être anodin.
Nous allons voir dans un premier temps ce qu’est le syndrome du bébé secoué, puis dans un second temps les signes qui doivent alerter puis les conséquences que ce geste entraine, et pour terminer les recommandations que l’on peut donner pour éviter cet incident.


LE SYNDROME DU BEBE SECOUE

Le syndrome du bébé secoué est un traumatisme crânien infligé par secouements brusques et répétés de la tête. Il est observé chez des nourrissons de moins de 1 an, souvent moins de 6 mois, mais les nourrissons sont en dangers jusqu’à l’âge de 2 ans. Excédés par les pleurs, fatigués, les nerfs à fleurs de peau, des parents ou des baby siters craquent nerveusement et agitent trop violement l’enfant. Il faut savoir que le cerveau du nourrisson, encore en formation, ne remplit pas entièrement la boite crânienne. La tête représente environ 10% de la masse corporelle d’un bébé et les muscles de son cou ne sont pas assez toniques pour la tenir.
Secoué comme un prunier le cerveau va alors s’écraser contre la paroi crânienne provoquant de graves lésions, créant des hémorragies, des hématomes,  un gonflement du cerveau.
Loin d’être anodins ces gestes peuvent entrainer la mort de l’enfant.
Il peut aussi y avoir des causes involontaire du syndrome du bébé secoué :
- lancer un enfant dans les airs pour jouer
- jogger avec un enfant sur les épaules ou le dos
- faire tournoyer un enfant…


LES SIGNES QUI DOIVENT ALERTER LE SYNDROME DU BEBE SECOUE

-          Pâleur excessive
-          Diminution de l’appétit
-          Somnolence
-          Mauvaise déglutition
-          Vomissement
-          Difficulté à sucer
Syndrome plus grave :
-          Convulsions
-          Difficultés à respirer
-          Crises d’épilepsie
-          Irritabilité
-          Hémorragie rétinienne (saignement de la rétine de l’œil)
-          Ecchymoses
-          Cotes fêlées
-          Rigidité et incapacité évidente à soulager sa tête ou à concentrer ses yeux afin de suivre un mouvement


LES CONSEQUENCES DE CE GESTE

Les conséquences dépendent de la gravité de la force utilisée sur l’enfant ainsi que de la taille de l’enfant :
-          Dommage du cerveau
-          Problème de diction
-          Paralysie ou fractures
-          Perte de la vision
-          Hémorragie au cerveau
-          Retard de développement
-          Mauvaise motricité
-          Retard intellectuel
-          Trouble de l’apprentissage
-          10 % des bébés meurent


LES RECOMMANDATIONS AFIN D’EVITER LE SYNDROME DU BEBE SECOUE

Dès que le stress monte et que le niveau de patience est au plus bas, STOP !!
-          1er réflexe : laisser l’enfant dans un endroit sécuritaire, le coucher sur le dos dans son lit et quitter la pièce
-          Se ménager, se protéger et se calmer, aspirer et expirer à fond
-          Changer d’activités : ménage, télévision, musique, faire des exercices, prendre une douche…
-          Si on est seul attendre d’être totalement calme avant de reprendre le bébé dans les bras
Il ne faut pas se focaliser en permanence sur les pleurs de son bébé et ne pas s’inquiéter inutilement. Le bébé risque de le sentir : les angoisses de ses parents, notamment celles de sa mère, l’inquiéteront et aggraveront ses pleurs. Il est indispensable de rassurer le bébé et de le soulager
Les autres gestes de bon sens pour calmer, soulager son bébé :
-          Prendre dans ses bras et le bercer doucement sans le heurter ou le secouer trop violemment
-          Lui faire un câlin et le rassurer
-          Le porter
-          Faire preuve de patience
-          Le balancer lentement dans son berceau ou dans les bras
-          Jouer avec lui
-          L’emmener se promener
-          S’approcher de lui, lui parler doucement
-          Lui chanter une chanson
-          Lui faire écouter de la musique
-          Lui donner un bain, même en dehors de l’heure prévue
-          Le masser
-          Lui faire des mouvements
-          Lui donner le sein ou le biberon si les pleurs sont en rapport avec le besoin de manger et rapprocher deux biberons ou deux tétées sans attendre l’heure habituelles prévue au besoin
-          Vérifier que la température de la pièce ne dépasse pas les 20 degrés
-          Vérifier qu’il n’est pas sale, que ses fesses ne sont pas irritées et qu’il n’a pas besoin d’être changé
-          Masser son ventre s’il souffre de colique
-          Vérifier qu’il n’ait pas de fièvre


CONCLUSION

Les pleurs d’un bébé sont le seul moyen qu’il a pour se faire entendre et comprendre. Mais il faut savoir qu’un bébé pleure en moyenne 2 à 3 heures par jour en dehors de tout besoin particulier. Il faut accepter que bébé pleure, si tout le nécessaire  a été fait c’est que bébé a besoin de pleurer. Pleurer fait baisser la tension artérielle, élimine les toxines, relâche les tensions musculaires, rétablit la respiration, bref pleurer ça calme ! Il faut aussi apprendre à bébé à être face à ses larmes.

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